La motricité libre

Le concept de « motricité libre » a été développé dans les années 60 par la pédiatre Hongroise Emmi Pikler. Elle mène des recherches et cherche à promouvoir pour les jeunes enfants l’activité autonome. Selon Emmi Pikler, il n’est pas nécessaire d’enseigner les différents stades de développement mais l’enfant a les capacités de les atteindre lui-même. Dans cet article, nous allons voir ce qu’est la motricité libre et ses bienfaits.

Qu’est-ce que la motricité libre ?

La motricité libre consiste à laisser l’enfant libre de ses mouvements afin de découvrir, d’explorer son corps et de se développer en toute confiance. L’enfant peut de lui-même parcourir le chemin qui va de la posture « allongé sur le dos » jusqu’à la « marche » sans aide ni sollicitation de l’adulte. La progression de l’enfant est constante et identique pour tous. Toutefois, chacun a son propre rythme.

Attention, la motricité libre ne veut pas dire de laisser l’enfant faire seul dans un coin. Il est essentiel de l’observer, de l’accompagner dans ses entreprises.

Quels sont les bienfaits de la motricité libre ?

En étant acteur de son développement, l’enfant teste ses limites et expérimente de nouvelles positions. C’est fondamental de le laisser libre de ses mouvements : bouger, explorer l’espace, saisir un objet, toucher les formes, les textures… L’enfant qui apprend à se mouvoir par lui-même voit sa confiance en lui renforcée par les actions qu’il entreprend. De plus, n’étant pas tributaire d’une tierce personne pour entreprendre ses déplacements, il devient rapidement plus autonome.

La motricité libre favorise également l’esprit d’initiative et de créativité. En effet, il doit faire preuve d’inventivité pour trouver de nouvelles façons pour se déplacer ou attraper un objet.

Comment la mettre en pratique ?

L’enfant doit avoir accès à un espace de jeu sécurisé. Il va investir cet espace à sa manière, à son rythme. Dans cet espace, les jouets doivent être adaptés à l’âge de l’enfant pour attiser sa curiosité.

Dès les premières semaines, votre bébé peut être posé sur un tapis, allongé sur le dos. Disposez 2 ou 3 jouets autour de lui et laissez le attraper tout seul. Il va petit à petit apprendre à se déplacer tout seul sans que l’adulte intervienne.

Chez les plus grands, des jeux de motricité fine (jeux d’encastrement, de construction…) et de plus grande motricité (ballon, tricycle...) doivent être mis à disposition. Les enfants peuvent jouer librement dès qu’ils en ont envie. Des petits ateliers peuvent être mis en place lors desquels l’adulte accompagne l’enfant. L’adulte ne fait pas à la place de l’enfant. Il le laisse prendre des initiatives, l’observe et l’accompagne dans ses découvertes.

Ce qu’il faut éviter

Pour favoriser la motricité libre, certaines choses sont à éviter :

- Ne pas mettre l’enfant dans une position qu’il n’a pas acquis seul. Par exemple, ne pas assoir son bébé s’il ne s’assoit pas tout seul. Cela engendre des tensions chez l’enfant, car il n’ose plus bouger, ne sait pas comment sortir de cette position et il dépend de l’adulte.

- Utilisez le moins possible le transat ou autre accessoire de puériculture afin de laisser votre bébé libre de ses mouvements.

- Evitez de mettre votre enfant dans un youpala.

Afin, que votre enfant puisse sentir ses appuis et découvrir son équilibre, laissez le pieds nus au maximum à la maison. Ne surtout pas lui mettre de chaussures le temps qu’il ne sait pas marcher.